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    La plantation de l’arbre de la liberté par Le Sueur, Paris, Musée Carnavalet
     
    Ce sont les « arbres de mai » plantés pour célébrer l’arrivée du printemps, qui ont inspiré les arbres de la liberté.
    La première vague de plantations se déroule dans l’hiver 1790 et même parfois, comme dans le Quercy, dès l’automne 1789. Monument officiel, l’arbre sera entouré de soins, protégé par les autorités après avoir été planté solennellement, au cours d’une cérémonie où les officiels rivalisent dans leurs discours de conseils sylvicoles et de réflexions rhétoriciennes sur la régénération révolutionnaire. Il était généralement orné de rubans et de cocardes tricolores, et souvent coiffé d’un bonnet phrygien.
    Sa plantation symbolisant la communion des diverses factions de la population – hommes, femmes, enfants, officiels de la ville, paysans – l’arbre incarne la jeunesse mais aussi la durée de la liberté : il est devenu arbre de concorde et non plus arbre insurrectionnel.

     

    On estime à 60 000 le nombre d’arbres plantés en 1792. Les armées de la République puis de l’Empire en répandirent la coutume jusqu’en Pologne. La plupart de ces arbres furent déracinés à la Restauration.


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  • Texte de la déclaration des droits - Détail


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    Texte de la Déclaration des droits - Détail


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    Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 26 août 1789
     
     

     

    Cette table solennelle votée le 26 août 1789 est postérieure à cette époque comme on peut le voir aux ornements qui séparent les deux colonnes du texte : un faisceau, une pique, un bonnet phrygien. Ces symboles inclineraient à dater le document de 1791 au plus tôt ou de 1792 avant la chute de Louis XVI, puisque la mention de l’acceptation de la déclaration par le roi y figure encore. L’ensemble du décor est d’ailleurs caractéristique d’une Révolution déjà parvenue dans sa phase jacobine ou au moins en passe d’y entrer. Tout en haut, un soleil levant figure le triomphe de la raison, en son centre, le triangle de l’égalité, image maçonnique que l’on voit si souvent dans l’iconographie de 1792/1793 et au milieu duquel un œil grand ouvert incarne la surveillance. Les deux femmes de part et d’autre symbolisent l’une la France, l’autre la liberté ; la première tient dans chacune de ses mains l’extrémité de ses fers qu’elle a brisés, la seconde ailée et triomphante a dans la main droite le sceptre de la raison. Reste que le texte est celui de la déclaration d’août 1789, avant qu’il ait été remplacé par la déclaration montagnarde de juin 1793. La surimposition aux 17 articles du texte de 1789 d’un symbolisme postérieur illustre le caractère matriciel de la déclaration de 1789 dans la civilisation politique de la Révolution française : c’est le 26 août 1789 que l’essentiel a été dit sur les nouveaux fondements de la société moderne.


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  • Tableau de Jean Houel, Paris, Musée Carnavalet
     
    Vue du Louvre au moment de l’arrivée du roi à Paris.

    Le 16 juillet 1789, Louis XVI avait capitulé en rappelant Necker et en renonçant à la force. Le 17, il fait son entrée à Paris mais celle-ci n’a plus rien à voir avec l’ancien cérémonial monarchique de l’entrée royale, un des quatre grands gestes rituels où s’exprimait la magnificence de son pouvoir. Louis XVI traverse Paris lentement, dans une mise simple, sans gardes, escorté de députés et de la milice bourgeoise, avec quelques familiers dans son carrosse, entouré de la foule armée des parisiens qui manifestent leur liesse (révolutionnaire). Il est ensuite reçu à l’Hôtel de Ville par Bailly et La Fayette qui lui font porter la cocarde tricolore. L’ancienne monarchie paraît déjà bien évanescente dans ce prélude à l’entrée dramatique que Louis XVI fera en octobre 1789 (après l’invasion du palais de Versailles par la foule, qui exige et obtient le départ du roi pour Paris ; c’est donc escorté par la foule qu’il entre dans Paris le 6 octobre, pour se rendre aux Tuileries).


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